23 juillet

Lundi 23 juillet

Nous laissons nos sacs à l’hôtel et filons prendre notre bateau pour l’Isla del sol. Seule la moitié sud est visitable, un conflit existant entre la communauté du sud et leurs voisins du Nord. On ne peut emprunter qu’une partie du magnifique sentier en crête qui parcourt toute l’île: nous nous faisons refouler par un vieux monsieur très cordial qui veillait avec une poignée de villageois auprès d’une cahute surmontée d’un étendard rouge. A notre descente du bateau nous avions assisté à une curieuse scène: des dizaines de villageois assis le long d’un mur, équipés de pelles et de pioches. Face à eux leurs “ chefs” qui les invitent à venir chercher chacun leur tour des feuilles de coca et une cigarette posées sur des couvertures. A côté des groupes de femmes observent la scène. Un peu inquiets, connaissant les pulsions belliqueuses des Boliviens, nous commencions la visite de l’ile…

L’ambiance y est tout à fait paisible: pas de voiture, tout est porté à dos d’âne ou d’homme sur des chemins pavés datant parfois des Incas.

Beaucoup de restaus, hostals avec des vues ébouriffantes sur le lac et la cordillère enneigée. C’est d’ailleurs en redescendant vers le port par l’escalier inca que nous aurons l’explication de la manifestation du matin: on retrouve tous les protagonistes au travail : les femmes désherbent l’escalier et les hommes ont des tâches requérant plus de force: déplacement de blocs de pierre, réparation d’un ponton. Une journée de corvée pour le bien commun…

Nous croisons des enfants qui quittent l’école vers 13 h, cartable sur le dos et chapeau à large bord sur la tête. Il n’y a que les touristes à se promener tête nue à 4 000 m sous le tropique du Capricorne. Pour le retour, nous montons sur le toit du bateau munis de nos couvre-chef et d’un gilet de sauvetage, plutôt une bonne idée au vu de la hauteur du bastingage qui nous arrive aux reins une fois assis.On est plutôt contents d’avoir ces gilets étant donné qu’il n’y en a pas pour tout le monde. On a failli les tester en arrivant au port puisqu’on s’est fait éperonner par une autre vedette conduite par un étourdi !

Après inspection des kayaks à louer et constatation de la température de l’eau et de l’air, nous laissons tomber l’idée de kayak sur le Titicaca le lendemain et prenons un bus pour La Paz après avoir réservé une chambre dans une auberge de jeunesse proche de la gare routière grâce à Booking (appli smartphone) et le Wi-Fi de l’hôtel où nous avions laissé nos bagages. Arrivée à 21h, après un voyage chaotique á cause de la route en travaux et des amortisseurs épuisés du bus. Nous avons réservé une chambre dans une auberge de jeunesse Brew adventure, proche de la gare. Elle fait également brasserie et offre une consommation à chaque client…Beaucoup de très jeunes!