samedi 22 septembre 2018

22 juillet



Dimanche 22 juillet

On prend un bus près du cimetière, direction Copacabana. Les chauffeurs hèlent les passants pour remplir leur bus: Copacabaaaanaa!
50 b pour deux (3 euros par personne), 3h30 de trajet…
Belle vue sur les volcans fraichement poudrés de neige, aperçu du plus grand marché d’Amerique latine à El Alto le dimanche. Nous discutons un peu avec une Suisse mariée à un bolivien qui revient ici pour la première fois depuis 15 ans, Parler 5 langues ça aide. Elle nous signale des assemblées d’hommes
Assis en rond dans des villages ils se préparent à “blocar”, vieille tradition ici qui consiste en bloquer la route pour un temps indéterminé. Là, ils sont mécontents du passage à 2x2 voies de la route qui va à La Paz…
Nous quittons le bus qui va traverser un bras du lac Titicaca sur une barge, pendant que les passagers empruntent une petite “vedette” au plancher de lattes disjointes.
La route s’élève ensuite jusqu'aux crêtes de la péninsule à une altitude suffisante pour voir apparaître la neige fraîchement tombée. Le paysage est étonnant, mi-Alpes, mi,-Côte d’Azur, magnifique!
Arrivés à Copacabana, on pose nos bagages à l’hôtel , puis achat de billets pour le bateau du lendemain et visite de la Cathédrale. Car Notre Dame de Copacabana est la patronne de la Bolivie, mais aussi des militaires et policiers. Ambiance Fatima sur mer, vente de cierges et location de pédalos, saint chrême indice 50!
Le summum des activités religieuses de Copacabana, hormis les pèlerinages est le baptême des voitures, tous les dimanches et surtout le 6 août où les prêtres doivent arroser d’eau bénite 50 000 voitures, camions, bus...Vraiment une affaire qui roule Copacabana! Tout le long de l’enclos de la cathédrale, des marchandes d’ornements font leur beurre: glaïeuls, guirlandes de fleurs, de pétales (à jeter sur la voiture après le saint Karcher, ainsi qu’un peu de bière ou de mousseux). Les capots sont ouverts et le prêtre passe d’une voiture avec son goupillon et un seau de 20 litres pour l’autonomie. Après l’arrosage, il pose avec la famille devant la voiture, scène immortalisée par un photographe professionnel. Sans compter des dons en nature au pied de la calandre, vin , bonbons, gâteaux…
Après ce joli témoignage de syncrétisme aymara, nécessaire au vu de l’état des routes, des véhicules et le côté intuitif énervé des chauffeurs ( la plupart achètent leur permis), nous montons au pain de sucre qui domine Copacabana, lieu escarpé transformé en chemin de croix . On peut y admirer un magnifique coucher de soleil vers 18 h. Il est conseillé de ne pas y aller seul car il y a eu des agressions en ce lieu. En l'occurrence nous sommes une bonne cinquantaine d’ admirateurs de l’astre solaire,donc pas d’appréhension!
Le soir nous mangeons chez Ali, trouvé sur Tripadvisor. Tres. Bon, mais cher pour la Bolivie: des lasagnes à 6 euros, alors que les menus de la rue sont à 25 b (3 euros) , entrée, plat, dessert…
A l’hôtel, nous poireautons 1h parce que Denis (aka Brutus) a achevé la serrure de la chambre 207, en tournant la clé dans le mauvais sens. Du coup les deux femmes présentes s’escriment avec des jeux de clé, des secouages de porte, des morceaux de bouteille plastique (à défaut de radio, pensée pour Joséphine ;-) . Finalement on nous propose un autre chambre en attendant un heureux “dénouement”... Qui ne tarde pas puisqu’on constate que la serrure a été arrachée. En Bolivie,beaucoup d’objets sont rafistolés jusqu’à l’extrême… Nous calons la porte avec un fauteuil et nous endormons après avoir consulté internet le Wi-Fi est étonnamment présent partout.








 












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