mercredi 26 septembre 2018

3 août


Vendredi 3 août

Nous apprécions notre chambre à Koala den, chauffée, bon wifi, douche chaude. Nos commençons notre visite par la Casa de la moneda, un des plus beaux musées d’Amérique latine. Énorme bâtiment  d’1 ha et demi. En chemin, nous observons des défilés de collégiens, lycéens en uniformes (qui peuvent être des mini-jupes et hauts talons pour les filles, certaines ont du mal à marcher avec), chaque école est précédée d’une fanfare. Ces manifestations se font en prévision de la fête nationale du ,6 août où tous les corps sociaux défilent. Notre guide francophone s’avère excellente. Le nom Potosi signifie explosion en Aymara. L’explosion d’un volcan qui fut interprété comme un signal d’arrêt de l’exploitation du Cerro Rico (montagne riche) pour les Incas. Par contre. Cela n’a pas arrêté les conquistadors qui en ont tiré des montagnes d’argent pendant plusieurs siècles. Au prix de millions de vies humaines, esclaves noirs remplacés par des indigènes plus résistants aux conditions extrêmes des mines. Cet argent a permis l’enrichisseent de l’Espagne mais aussi de la France, de l’Angleterre qui en percevaient une part grâce aux corsaires.
L’expression “c’est Potossi” était utilisée pour exprimer une opération très lucrative. Avant qu’on ne dise “c’est le Pérou” puisque Potosi dépendait du gouverneur du Pérou.
Un tableau du musée explique pourquoi les incas ont rapidement intégré la religion catholique… et vénèrent la vierge. Leur divinité principale était représentée par un triangle (une montagne) avec des étoiles et le soleil au sommet, la Lune au pied. (Voir tableau dans Google phtos,). Les Espagnols sont arrivés avec des représentations de la vierge en robe, formant un triangle, d’où la confusion, ou fusion des deux croyances. D’ailleurs les tableaux du musée, peints par des indigènes, placent toujours un croissant de lune sous la vierge. Les lettres de Potosi, juxtaposées, figuraient sur les pièces qui y étaient frappées, par la suite, uniquement SI qui a été choisi comme symbole pour le dollar!  $
Aujourd’hui, la Bolivie délègue la fabrication de sa monnaie, les pièces dont frappées au Canada et les Billets en France, chez Oberthur à Rennes! A la sortie de cette passionnante visite, nous nous baladons en ville, pleine d’églises et maisons coloniales. Le marché haut en couleurs, on y a vu une interprétation d’une œuvre de Picasso dans le secteur boucherie (pas de mouches, trop froid).
Nous escaladons la colline qui devance le Cerro Rico, jusqu’à l’immense drapeau bolivien du sommet, croisons des mineurs qui descendent du travail à pied (visite des mines possibles, mais Cathy est claustrophobe et les mineurs ne perçoivent quasiment rien, donc si c’est pour les observer souffrir… on n’y va pas!).
Le sommet de la montagne a du être renforcé par des milliers de tonnes de sable, car il menaçait de s’effondrer, la montagne “mangeuse d’hommes” est devenue depuis ces siècles d’exploitation un véritable gruyère…
En soirée, festivités sur la place. projections culturelles sur la façade de la cathédrale et concert de mariachis mexicains. On abandonne vite, ne comprenant rien aux explications culturelles et fuyant les fausses notes des hommes en sombreros! Pour la fête nationale, il y aura le Président, Evo Morales, dont c’est le fief, et qui serait mal reçu à Sucré,capitale dans l’opposition, comme Santa Cruz, poumon économique du paysages  (velléités de séparatisme).





































2 aout


Jeudi 2 août

Départ à 6 h du matin de Sajama, on s’entasse à 17 fans un mini-bus prevu pour 14. Seul transport de la journée pour Patacamaya.
A Patacamaya, on saute dans un autre “micro” vers Oruro. On laisse tomber Sucré pour aujourd’hui, trop loin… On va prendre un bus pour Potosi qui est sur la route de Sucré, mais 3h de moins. Oruro devrait plutôt s’appeler Orduro, plein de détritus partout , des terrains vagues on croirait que ça a été bombardé! Il y a un casque de mineur géant au centre d’un rond-point, entouré de serpents, fourmis en plastique.
Ça figure au premier rang du dépliant  qu’on m’a donné à la gare routière flambante neuve, ça donne une idée du potentiel touristique de la ville,!
On grimpe dans un bus hors d’âge, deux places à l’étage, mais comme la ceinture est obligatoire à cet endroit et qu’il n’y en a pas, on recule de trois rangs, comme ça en cas choc frontal, on ne viendra ps achever le pare-brise déjà bien étoilé. La route est en parfait état, les paysages un peu mornes au départ (lac Poopo à sec_ ex 2eme plus grand lac de Bolivie tari par l’irrigation et la sécheresse). Nous observons des troupeaux de vaches et des tracteurs en action , encore pas vus ici…
La route longe ensuite de beaux canyons rouges, dans un virage, on comte six carcasses de  voitures au fond du ravin. Plus loin, un bus à étage à l’avant complètement enfoncé, route dangereuse mais notre chauffeur est prudent.
Arrivée à Potosi qui est une ville de mineurs qui a connu son heure de gloire au 16eme siècle pour alimenter le royaume d’Espagne en argent. 169 000 hab à son summum, soit 3 fois plus que Londres ou Paris à l’époque!
A l’époque des millions d’Indiens y ont
laissé la vie, contraints de devenir mineurs sous la houlette des Espagnols. Aujourd’hui, il y a toujours des mines d’étain ici, à 4100m! Il y a même des enfants de 10-12 ans à y travailler!