Mercredi 8 août
Vers 8 h 30, nous entendons sonner une sorte de cloche. En
fait une barre de métal sur laquelle tape un habitant. Nous nous apercevons
qu’il s’agit du premier appel pour l’école. Les enfants viennent à travers
champs. A 9 h deuxième sonnerie, rentrée des classes. Je vais discuter avec
notre collègue ( quelques mots vus mon niveau en Espagnol).
Il y a 3 classes, la sienne a 29 élèves. L’école débute à 5
ans et termine à 12 (primaire), ensuite, collège à Potolo. 2 mois de vacances
en décembre, deux semaines en hiver. Peu de temps après, nous assistons au
chant de l’hymne national en marquant le pas, d’une classe rassemblée dans la
cour!
En chemin vers Potolo, nous croisons d’autres enfants en
retard qui trottinent sur la piste, certains viennent de loin…
La piste de Potolo est empruntée par des bus, des micros et
des taxis. A raison d’un tous les ¼ d’heure.
Un programme d’amélioration
de l’habitat rural semble en cours. Des maisons en briques cuites et
enduites , couvertes de tôles, remplacent peu à peu les maisonnettes de terre
crue et de paille.
La piste monte, surplombant une gorge de grès rouge. Une
fois sur le plateau, le rio prend ses aises et s’étale. Nous coupons par un gué
pour rejoindre Potolo. Des paysans conduisent des charrues en bois tirées par
des boeufs. Pas très loin, les femmes filent la laine avec une quenouille. A
peine arrivés sur la place du village, nous nous mettons en quête d’un wifi
pour prendre des nouvelles de Louis qui s’est fait opérer. Que nada! Pas de
wifi… Notre téléphone ne capte rien, il y a pourtant une antenne. Mais il faut
être chez Entel… Finalement une vendeuse dans un kiosque en tôle nous prête son
smartphone pour qu’on puisse envoyer un mail en échange de 10 bos.
Nous cherchons ensuite les Cabañas turisticas. Localisées
grâce à Maps, nous entrons dans l’enclos de pierres. Renseignement pris auprès
d’un vieux monsieur, quelqu’un doit passer.Nous mangeons en attendant, puis
voyons arriver une dame munie d’une quenouille évidemment, qui est chargée du
ménage. Elle nous prépare une chambre … L’ameublement est en bout de bois brut,
les murs en terre enduits intérieurement de chaux. Le toit en paille est
soutenu par des petits troncs assemblés avec des lanières de peaux . Le
responsable doit arriver à 18 h. En attendant, la dame à la quenouille
s’installe à côté de nous sur un banc au soleil. Elle nous raconte plein de
choses en quechua ou hispano-quechua… Barrière de la langue. Elle accepte
d’être photographiée à filer, ce qui est plutôt rare! Je retourne voir si Louis
a répondu, mais la barraque a fermé…
En soirée, on va manger au seul restau du coin: cotelettes,
riz, patates frites. En rentrant du restau, on voit, à notre retour, celui qui
se présente comme l’administrateur est là. On lui verse notre loyer: 80 bos
pour deux. Par contre, pas de reçu… Il doit nous rendre dix bolivianos le
lendemain. On n’en verra pas la couleur.
La cloche de l'école.
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