samedi 6 octobre 2018

18 août


Samedi 18 août

Nous nous rendons à la gare routière avec nos sacs et des provisions d’eau et de nourriture pour 2 jours. Hélas, sur place, nous nous apercevons que le Chili a changé d’heure en notre absence et qu’on vient de rater le bus. Le prochain étant à 13h, nous tentons le stop .Ça marche bien et nous arrivons une demi-heure plus tard à Toconao.
La vallée est bien défendue par une enceinte grillagée, ce qui permet de canaliser les touristes vers l’entrée payante. Passé le premier quart d’heure, nous continuons notre avancée dans un canyon de grès rouge où il faut souvent mettre les mains pour progresser. Le chant de l’eau nous rappelle sa nécessité absolue, comme en témoigne le vert du fond irrigué opposé aux surfaces caillouteuses, arides du plateau environnant.
Nous stoppons au bout d’une heure, en face d’une piscine naturelle trop profonde et cernée de dalles sans prises. Nous retournons sur nos pas et sortons de la gorge par un rio à sec. Le sol est fait de sable fin et roches volcaniques. Sur le sable, du crottin de mulet et des pas nous confirment qu’il y a bien une issue. Dans un premier temps nous croyons reconnaître des traces de pneu de vélo. Mais rapidement leur finesse et leurs trajectoires bizarres nous font penser aux traces de serpent à sonnette de l’Amazonie. Du coup, on fait du bruit avec nos bâtons et on scrute le sol. Arrivés au sommet, on repenses aux mines laissées par les Chiliens pour empêcher les Boliviens de revenir dans leur région perdue d’Atacama. A priori, nous sommes loin de la frontière et il y a des cairns et des traces de sentier… donc pas de panique! Nous arrivons sur des aménagements mystico baba cools, cercle de pierre, spirale… Nous poursuivons un peu plus haut pour bénéficier de la meilleure vue possible sur les volcans et le Salar.
Dégager les cailloux est facile, dessous, une épaisse couche de sable poussiéreux ne pose aucun problème pour camper. Nous mangeons sous une demi-lune qui masque un peu le scintillement des étoiles. Quelques localités éclairent les bords du Salar. Les phares des véhicules des agences reviennent à la queue leu leu des lagunes.


















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